Qu'est ce que c'est dur...

On m'avait prévenue :

- Tu vas voir l'enfant Aide-Moi aujourd'hui en consultation. Il nous inquiète un peu. Tu nous donneras ton avis.

On dirait, comme ça, que je suis experte en enfant-kivamal.

Je soupçonne les collègues de me prévenir quand même. Au cas où je passerais à côté du problème.

Je reçois donc Aide-Moi.

Avec sa mère.

Il a presque trois ans. Ne parle pas. Retourne le bureau. Hurle quand je veux l'approcher.

Je fais quelques petits tests pour voir un peu s'il est complètement ailleurs.

Ou si les échanges avec ses frères humains restent possibles.

Il n'est pas si malade que ça. On arrive un peu à le canaliser.

Mais il va falloir ''mettre du soin'', comme on dit chez nous.

Et pour cela, convaincre les parents. Qui sont dans un déni complet et bouleversant...

Expliquer habilement mais efficacement que leur enfant va mal.

Sans brusquer, sans faire fuir, sans faussement-rassurer non plus...

Voilà. Alors le suivant. Qui a deux orteils qui se chevauchent.

Mais les doigts dans le nez!

Enfin...

C'est une image.